lundi 9 juillet 2012

J'ai demandé à la Lune


Les rendez vous de la lune sont des concerts très privés, une trentaine de places maxi, organisés dans les salons de l’église saint eustache.
Nous étions donc ravis, en octobre dernier, d’avoir nos précieux sésames pour le concert de mademoiselle K.
Le jour J arrive enfin. Mlle entre en scène, avec une petite demi-heure de retard, parée d’un uniforme de cosmonaute intergalactique, version punk. 1er morceau en anglais, puis le 2eme, le 3eme (il n’y a pourtant pas de nouvel album de prévu). Tous du même acabit : «  I should miss U, U forgot me ». Enfin pour ce qu’on peut entendre, l’ingé son noyant sa voix dans des riffs de guitare trop forts.
Tellement plus corrosive en français dans le texte, pourquoi cette soudaine attirance pour la sensiblerie fleur bleue à tendance niaise ?
Au bout de 40 minutes, elle en a assez et sort.
Un rappel, d’une chanson seulement et en anglais : « j’avais conscience que c’était un peu court, mais au moins je fais ce que je veux ». Mademoiselle s’en va… et nous aussi.
« Quoi que je fasse, ça sera toujours imparfait ». Au prix de la soirée et compte tenu de la difficulté d’obtenir des places, on aurait espéré un peu plus d’efforts et de considération.


Willis Earl Beal, le génie ou l’imposteur, mercredi 30 mai Boule noire


V1 :
Pas de première partie ? Tant mieux ! Une heure et demie de retard ? Moins bien.
Voila donc notre ancien clochard qui arrive, complètement saoul. Il nous lit un poème de Bukowski, en anglais dans le texte et totalement inarticulé. Suivent deux a capella et là c’est trop pour moi.
Malgré un album magnifique, une communication assez envahissante, notre blues man n’a pas attiré les foules. On devait être les seuls à avoir payé nos places, des attachés de presse, des journaleux, mais pas beaucoup de fans pour chanter les refrains.
Enfin le concert commence. Accompagné d’un vieux magnétophone où il a enregistré ses instrus, les râles montent et l’intensité de sa voix fait résonner la salle.
Nous rencontrons enfin l’enfant terrible que nous sommes venu découvrir. Tout est réinventé, les rythmes, les accords, il faut s’accrocher pour reconnaitre les morceaux. Il m’a enchanté.

V2 :
Du blues, du gospel à l’état pur : Une gratte, une bande son et voila Willis Earl prêt à se déchainer.
1h de déhanchements à faire pâlir James Brown (aidé par quelques verres) et de postillonnage.
Peu encline au show off, la prestation scénique m’a laissée de marbre. Une lecture calamiteuse de Bukowski en introduction, un oubli dans les paroles d’une chanson en guise de conclusion (certes il est loin le temps où Willis la chantait dans le métro).
Le clou final : « Bon assez pour les rappels, faut passer au stand merchandising ».


Arlt mercredi 16 mai Café de la dance


Arlt c’est un ovni, des mélodies venues d’outre tombe et des paroles sans la moindre cohérence. Sur disque un bonheur mais sur scène ?
Le café de la danse, ma hantise. Des sièges dignes d’un service public, complètement mous et trop prés les uns des autres. Mes grandes pattes se souviennent du concert de Stranded horses et nous restons bien gentiment debout !
Eloïse Decares, dans sa robe d’un rouge flamboyant, se tient légèrement isolée dans un recoin de la scène, spectrale. Sing Sing occupe l’espace central, sautant de la scène à la fosse comme un feu follet. Reste Moke dans l’autre coin, guitare et whisky à portée de main.
On s’en doutait, on n’a pas été déçus. Oui, une heure et demie debout à écouter Arlt, c’est trop.
Le public goûte la performance, pourtant plane un je ne sais quoi de la part de Sing Sing qui tient du malaise. Une certaine obligation de meubler entre les titres par des répliques vanneuses, sans parler des scènes de ménage. Il faut qu’elle soit bien douce pour se faire emmerder comme ça sans rien dire. Dans le public, quelqu’un crie : « c’est surfait ». Non, c’est parfait, mais peut être un peu long si l’on n’est pas bien installé dans son fauteuil.




Fenster vendredi 4 mai Espace B


Petite salle confidentielle pour un groupe qui l’est tout autant. L’espace B, que l’on ne connaissait pas, est un petit rade sympa, perdu du coté de la Villette. L’entrée est dérisoire, tout comme le prix des consos  et en arrière salle une belle scène pour les concerts. Attendant nos retardataires, on profite du bar, de la terrasse, on discute un peu.
Ce soir, JJ et sa jupette, Jonathan aux allures de Beach boys en short et Remi le frenchy aux percussions, nous présentent leur nouvel album « Bones ».
Fenster assure, beaucoup d’énergie, de la spontanéité et une manière de jouer de la cymbale avec le manche de guitare qui nous fait bien rire. Timides, ils ne comprennent pas que le public leur est acquis. C’est trop court, on en redemande et tout le monde reste pour le rappel. Chouette moment partagé !
On a vraiment adoré ce lieu, regardez le programme et n’hésitez pas à y faire un tour.