vendredi 27 avril 2012

Kakkmaddafakka



Le point éphémère complet ? On aurait dû se méfier.
Comme à notre habitude, on appelle la salle pour zapper la première partie et on arrive à 21h30 pour voir nos petits norvégiens.
Pour autant qu’on puisse s’en rendre compte par l’album Hest, Kakkmaddafakka est un petit groupe sympa, plein de second degré, avec de superbes instrumentations. Lorsqu’on arrive, inondés de guitare électrique et de riffs rockeux, on est un peu perdus. Nous retrouvons sur scène : un batteur un clavier un violoncelle une basse une guitare, tous torses nus et en sueur (rock and roll baby) et deux choristes habillés en costumes bavarois, étrange.
On ressort : « -c’est vraiment eux ? –ba oui, enfin moi j’écoute pas ce genre de musique mais d’après la set liste oui c’est eux » Très sympa le mec de la sécu, mort de rire de nous voir complètement désemparés.
Bon on y retourne, effectivement c’est bien leur nom écrit sur la batterie, on reconnait d’ailleurs le batteur ce grand escogriffe sur la pochette ! La foule est en transe, tout le monde semble adhérer au concept. Alors là on est peut être un peu con, mais cette bande de petits prétentieux à moitié à poil qui nous balancent des riffs de rock sans aucune imagination, on s’énerve, apparemment on est les seuls. Il faudra quand même un jour apprendre au public à ne pas applaudir quand c’est mauvais.
Heureusement après une heure à louvoyer entre la sortie et la salle, le concert commence. Le chanteur  nous explique que leur précédent album est un peu comme un fils, enfin comme un chien, enfin comme le chien des parents qu’on aime bien sans plus. Le public est hilare (ont-ils compris un traitre mot des conneries qui sortent de sa bouche ?). On a enfin droit aux vrais morceaux, aux bons morceaux. Ouf la soirée n’est pas « complètement » ratée. Pour finir, un splendide fake en conclusion : « -Y a-t-il un bassiste dans la salle ? », là c’est à notre tour d’être hilare, ils font monter sur scène une personne au hasard qui, ô coïncidence, porte son bracelet d’accès au back stage…



dimanche 22 avril 2012

Sur la route qui mène à (la) Java

Depuis le temps, ça y est on s’est décidé. Il faut dire que Mathieu Boogaerts est en résidence à la Java et qu’il y a pris une chambre à l’année (un bail de 3 ans ?). Il est là-bas tous les mercredis, depuis Octobre, et ce jusqu’à fin mai.
Pour un artiste qui donne autant de représentations et, malgré la pluie qui a chassé mon chat de son rebord de fenêtre favori, la salle est comble.

Comme de coutume, tout le monde est assis sur des tapis marocains (tout le monde sauf toi, le grand à casquette devant moi, enfin bon reprenons). Deux sets de onze chansons, alternants le neuf et l’ancien.
Mathieu cherche à plaire, se met en scène. Le trublion jongle avec les mots, nous emmène dans ses créations. Il partage ses ressentis sur les morceaux qui ont marqué sa carrière, ceux qu’il ne veut plus jouer, ceux qui ne veulent rien dire. Il nous amuse, se tournant seul en dérision, comme gêné de son succès. Nous adhérons complètement à son univers décalé, pas toujours compréhensible par le commun des mortels.
Deux heures plus tard c’est fini, mais il nous reste la certitude de le retrouver là l’année prochaine, peut être la suivante, toujours aussi frais et drôle. 

De cette série de concerts suivra un album enregistré avec des musiciens reçus sur scène. Comme il le dit lui-même, un instantané né de la complicité d’une soirée.

Si avec ça vous n’êtes pas convaincus, venez jeter un œil ici et .