mardi 5 février 2013

A

Pas de jugement hâtif !  Non, nous ne cédons pas à l'abécédaire best-of nostalgico-tragique et malheureusement ambiant en ce début d'année.

Loin de nous cette idée, même si nous vous souhaitons une très belle année remplie de superbes vendanges sonores. Pour nous ce sera A comme Dominique.
Monsieur ne l'avait jamais vu, Madame se rappelle de Pleyel et des Fitzcaraldo.
Un teasing alléchant lors des Indétendances de cet été et hop nous voila transportés à l'Espace 1789.

Confortablement installés dans nos fauteuils grands et douillets (un luxe), nous écoutons religieusement. Nous connaissons très peu le dernier album, l'ambiance naturaliste et le manque d'évolution dans le style nous ont plus poussés à réécouter les précédents. Dominique s'excuse de son manque d'éloquence mais son silence nous convient à ravir. Le blabla explicatif qui vient parfois ponctuer nous détourne de l'univers de l'artiste.
Sur scène la lumière est simplement magique. Pour la disposition, Dominique est au centre, un guitariste et un bassiste sur les cotés, le batteur et le clavier légèrement en retrait. Chacun a un projecteur au dessus de lui, laissant le reste de la scène dans une pénombre propice à la rêverie. Jamais un spot agressif dans les yeux mais un ballet lumineux pour nous réjouir.
Les morceaux s'enchaînent avec délicatesse, beaucoup du dernier album mais les classiques seront presque tous joués. L'interprétation du "convois" nous a laissés abasourdis.
Dominique emplie l'espace,  les riffs de guitare, les gestes nerveux et les mouvements de tête (comme le souvenir d'un membre perdu, Dominique replace sa mèche !). Dans le groupe, un excentrique bassiste reprend la partie de Françoise Breut sur le "22 bar", c'est hilarant, le public savoure.

Un concert admirable dans une salle qui gagne à être connue.