Le point éphémère complet ? On aurait dû se méfier.
Comme à notre habitude, on appelle la
salle pour zapper la première partie et on arrive à 21h30 pour voir nos petits norvégiens.
Pour autant qu’on puisse s’en rendre compte par l’album Hest,
Kakkmaddafakka est un petit groupe sympa, plein de second degré, avec de superbes
instrumentations. Lorsqu’on arrive, inondés de guitare électrique et de riffs rockeux,
on est un peu perdus. Nous retrouvons sur scène : un batteur un clavier un
violoncelle une basse une guitare, tous torses nus et en sueur (rock and roll
baby) et deux choristes habillés en costumes bavarois, étrange.
On ressort : « -c’est vraiment eux ? –ba oui,
enfin moi j’écoute pas ce genre de musique mais d’après la set liste oui c’est
eux » Très sympa le mec de la sécu, mort de rire de nous voir complètement
désemparés.
Bon on y retourne, effectivement c’est bien leur nom écrit
sur la batterie, on reconnait d’ailleurs le batteur ce grand escogriffe sur la
pochette ! La foule est en transe, tout le monde semble adhérer au
concept. Alors là on est peut être un peu con, mais cette bande de petits prétentieux
à moitié à poil qui nous balancent des riffs de rock sans aucune imagination,
on s’énerve, apparemment on est les seuls. Il faudra quand même un jour apprendre
au public à ne pas applaudir quand c’est mauvais.
Heureusement après une heure à louvoyer entre la sortie et
la salle, le concert commence. Le chanteur nous explique que leur précédent album est un
peu comme un fils, enfin comme un chien, enfin comme le chien des parents qu’on
aime bien sans plus. Le public est hilare (ont-ils compris un traitre mot des
conneries qui sortent de sa bouche ?). On a enfin droit aux vrais
morceaux, aux bons morceaux. Ouf la soirée n’est pas « complètement »
ratée. Pour finir, un splendide fake en conclusion : « -Y a-t-il un
bassiste dans la salle ? », là c’est à notre tour d’être hilare,
ils font monter sur scène une personne au hasard qui, ô coïncidence, porte son
bracelet d’accès au back stage…
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