Si nous participions à Motus ou à Pyramide,
« Antidotes » reviendrait à dire Foals ! Le son si particulier de l’album,
nous a électrisés les pieds, le cerveau, les tympans.
Découverts
avant que le phénomène n’en devienne un, nous avons été surpris à l’annonce du
concert complet de la Maroquinerie, en décembre dernier. Forts de la
déconvenue, nous nous sommes empressés de prendre nos places pour le concert de
l’Olympia. Fendus de nos billets balcon (Monsieur n’avait jamais testé,
Madame ne s’imaginait le concert
autrement), nous avons attendu patiemment la sortie du nouvel opus. Et c’est à ce moment que les choses se gâtent…
Rares sont
les albums exceptionnels et réussir à les enchaîner l’est encore plus. Mais
réussir à massacrer un univers musical pour reprendre à son compte de « la
new-wave popeuse mielleuse », il fallait oser ! On s’est questionné,
devions-nous diffuser « Late night », seul titre rescapé de notre
sélection ? Non ! Devions-nous revendre les places ..? C’est finalement
l’article du Transistor sur leur concert privé au
Point Éphémère qui nous a décidés.
L’Olympia est plein à craquer. On se dit que l’on a eu du
nez de ne pas se retrouver dans la fosse !
Le groupe entre en scène sous un balayage de
lasers, dignes de Jean Michel Jarre. La foule se met en transe, slam à tour de
bras, encouragée et accompagnée par le chanteur. Il faut leur reconnaître une belle énergie,
tout le monde se donne. La tonalité pop de « Holy Fire » se
matifie avec plus de relief, de riffs. On sent cependant que tout est rôdé, et
qu’ils ne veulent surtout pas interpréter les anciens tubes. Nous sommes
pourtant tous là pour ça ! Les minots de la fosse entonnent le
« papalapapala » en note d’intro de « Two step, twice ». Chantée en guise de clôture, elle est bâclée,
vite expédiée.
Cependant, une note spéciale pour la version de
« Electric Bloom » réinstrumentalisée pour l’occasion.
Un sentiment de frustration ponctue cette heure et demie.
Comme tout phénomène de masse, on se demande si tant de succès était justifié.
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